1er. Septembre 1842.- Fondation aux Cayes de la “Société des Droits de l’Homme et du Citoyen”:
Ayant pour président Hérard Dumesle, cette société, malgré son nom se présentait plutôt comme un par d’opposition au gouvernement du président Jean Pierre Boyer. Ses membres, par cet outil politique, préparaient l’après-Boyer. En effet, leur acte de naissance porte la résolution suivante: “II sera proclamé un gouvernement provisoire, composé des notabilités tant dans la magistrature que dans l’armée et qui sont les citoyens Imbert, Bonnet, Borgella, Voltaire et Guerrier. Les haïtiens comptent sur le patriotisme de ces grands citoyens, qui ont si souvent donné des preuves de leur dévouement quand il s’est agi du bien public pour accepter la haute mission qui leur est déférée par tous les cœurs. Le gouvernement provisoire constitué, l’autorité du pouvoir exécutif ainsi que celle du sénat et de la chambre des représentants des communes, cesseront.”
≡ Source: Madiou, Thomas. Histoire d’Haï: 1827-1843. Tome 7. Port-au-Prince : Imprimerie Henri Deschamps, 1888; p. 417.
1er septembre 1923 Tokyo détruite par un séisme
Le 1er septembre 1923, à 11h58, l'un des plus gros tremblements de terre enregistrés au Japon ravage la plaine très peuplée du Kanto, situé à Honshu, l'île principale de l'archipel.
D'une magnitude de 7,9 sur l'échelle de Richter, il détruit la ville de Tokyo et ses environs, touchant également les villes de Yokohama, Kanagawa et Shizuoka. La plupart des maisons, construites en bois, s'écroulent sur les habitants. Des incendies se propagent un peu partout, ajoutant à la confusion, et, pour finir, un tsunami vient balayer une partie de la plaine. Le bilan est dramatique : au moins 200.000 morts, plus de 500.000 bâtiments détruits et 2 millions de sans abris.
L'écrivain Paul Claudel, ambassadeur de France au Japon, est témoin du drame : «Tout bougeait, c'est une chose d'une horreur sans nom que de voir autour de soi la terre bouger comme emplie tout à coup d'une vie monstrueuse et autonome. Ma vieille ambassade se débattait au milieu de ses étais comme un bateau amarré». Il décide d'aller secourir les Français présents et décrit l'apocalypse qui frappe Tokyo : «Les incendies ont commencé de toutes parts les colonnes de fumées s'élèvent, les voies d'eau sont coupées, les pompes écrasées sous les ruines, le vent souffle en tempête, c'est un typhon qui passe en ce moment sur la capitale...»
Le feu, alimenté par des vents puissants, cause finalement le plus grand nombre de victimes et dans la panique, les Japonais accusent les Coréens présents dans la région d'entretenir les foyers pour piller et rançonner à leur guise, ce qui provoque une chasse à l'homme, stoppée par l'instauration de la loi martiale. On estime à 6.000 le nombre de Coréens massacrés en quelques jours.